Chapter Text Contre toute attente, la chasse d'eau des toilettes du lodge forestier qu'elles avaient occupĂ© pour la nuit fonctionnait encore. Quelque chose qui est pas passĂ© ? » La voix d'Ellie Ă©tait Ă©touffĂ©e par l'Ă©paisseur de la porte les sĂ©parant, mais elle pouvait aisĂ©ment discerner l'inquiĂ©tude dans son ton. Quelque chose comme ça », mentit Dina. Elle alla se passer la tĂȘte sous l'eau, se rincer la bouche, tenter d'effacer toute trace de ces dĂ©sagrĂ©ments matinaux. J'espĂšre que ça va aller⊠» La rĂ©ponse lui serra le cĆur. Elle connaissait assez Ellie pour entendre qu'elle ne la croyait pas vraiment, et pourtant qu'elle lui laisserait autant d'espace que nĂ©cessaire, jusqu'Ă ce qu'elle soit reflet dans le miroir surprenament peu brisĂ© trĂŽnant au-dessus du lavabo semblait la juger. Elle se frotta les yeux, mais les cernes qu'elle commençait Ă accumuler Ă©taient toujours lĂ . Elle soupira. Quelque chose qui ne passe pas ? La bonne blague ! C'est ce qu'elle avait pensĂ©, elle-aussi, au dĂ©but. Ce qu'elles pouvaient trouver Ă manger n'Ă©tait pas forcĂ©ment de premiĂšre fraĂźcheur, aprĂšs tout. Et puis, certes, elle commençait Ă prendre du retard, mais son cycle n'avait jamais Ă©tĂ© parfaitement rĂ©gulier, alors, Ă quelques jours prĂšsâŠĂa fait combien, maintenant ? tança la Dina du miroir, ses cheveux dĂ©faits tombant mollement sur ses Ă©paules. Trois, quatre semaines ?Dina soupira Ă nouveau et prit sa tĂȘte dans ses mains, contenant Ă grand peine un grognement d'exaspĂ©ration. Pas la peine de se voiler la face plus longtemps. Elle Ă©tait⊠enceinte. Elle rouvrit brusquement les yeux, constatant que son reflet avait l'air aussi Ă©berluĂ© qu'elle. Enceinte ! Le simple mot semblait surrĂ©el. Ses mains trouvĂšrent presque par rĂ©flexe son ventre. Cela faisait trop peu de temps pour qu'un changement soit perceptible ; le simple fait de savoir ce qui allait arriver dans les prochains mois la terrifiait pourtant. Elle savait que, malgrĂ© les prĂ©cautions qu'ils avaient pris, une telle chose pouvait arriver Ă chaque fois qu'elle couchait avec Jesse. Mais il Ă©tait si simple, sur le moment, de se dire que ces heureux Ă©vĂšnements n'arrivaient qu'aux autres⊠Un problĂšme qui ne risque pas d'arriver avec Ellie, plaisanta une part de son esprit, soudainement rattrapĂ©e par le reste de son train de ! Comment allait-elle lui dire ? Comment pourrait-elle lui dire ? Et Jesse ? Que penserait-il ? Une autre rĂ©alisation traversa son esprit en un Ă©clair. Il Ă©tait peut-ĂȘtre le gĂ©niteur, mais elle ne s'imaginait pas une seule seconde Ă©lever un⊠un enfant â non, dĂ©cidĂ©ment, c'Ă©tait bien trop surrĂ©el â avec lui. Dina eut soudainement l'impression d'ĂȘtre la protagoniste d'un de ces romans Ă l'eau de rose qu'on trouvait encore par pleines brouettes dans les restes des gares et des grands magasins, coincĂ©e dans une sorte de relation triangulaire Dina, se força-t-elle Ă rĂ©pĂ©ter. Calme-toi. Ă part ces quelques nausĂ©es au matin, rien ne laissait transparaĂźtre son Ă©tat. Elle Ă©tait effectivement un peu plus fatiguĂ©e que d'habitude, mais c'Ă©tait assez normal aprĂšs avoir arpentĂ© la moitiĂ© du continent, non ? Focus, Dina, focus. Elles avaient des affaires plus urgentes Ă rĂ©gler avant. Cette cabane Ă©tait dans un bout de forĂȘt, non loin de ce qu'un panneau indicateur prĂ©sentait comme la limite entre l'Idaho et l'Ătat de Washington. Seattle n'Ă©tait plus trĂšs loin. Avec un peu de chance, elles seraient de retour Ă Jackson avant que son ventre ne soit trop visible, et elle aurait alors tout le temps de rĂ©flĂ©chir Ă sa situation, Ă trouver une solution avec se redressa et expira profondĂ©ment. Son reflet avait toujours autant l'air extĂ©nuĂ©, mais avoir une Ă©bauche de plan suffisait Ă la rassurer. Elle se repassa un nouveau coup d'eau sur le visage, rattacha ses cheveux en son usuelle queue de cheval, et sortit de ce qui tenait lieu de salle de bain dans cette cabane.
Nest-il point de vitupĂ©rer Ceux qui violent la promesse Qu'on les vit eux-mĂȘmes jurer? Oui, s'il faut qu'elle remĂ©more Leurs serments Ă nos exploitants, La chanson n'est pas morte encore, La chanson doit vivre longtemps! La censure aux prudes alarmes Veut, dans un Ă©troit
5 DĂ©cembre 2006 Il a suffit dâun mot⊠BĂ©linda Ibrahim âŠ.un seul mot pour que mille images terribles refassent surface. Des images que lâon pensait enfouies Ă jamais, enterrĂ©es avec un passĂ© dont on sâĂ©tait dĂ©lestĂ© avec soulagement tant son Ă©vocation, Ă elle seule, reprĂ©sentait le pire. Franc-tireur. Le mot de trop. Le mot quâon aurait voulu ne pas lire, ne pas comprendre. Le mot qui a pris toute la place, a Ă©vincĂ© la Une, a transformĂ© le texte en bombe Ă fragmentation. Franc-tireur ? Revenir à ça » ? PlutĂŽt mourir sans son aide ! De grĂące, plus jamais ces annĂ©es sombres, plus jamais ces humiliations, ces trottoirs cĂŽtĂ© saufs » cĂŽtĂ© dangereux », ces pancartes Attention Franc-tireur ! », ces routes compromises et dâautres plus sĂ»res », ces chemins empruntĂ©s dont on ne connaĂźt ni la sĂ©curitĂ© du parcours ni son issue. Cela suffit ! La pilule quâon essaie de nous faire avaler est trop grosse. Câest une pilule de trop pour un peuple repu de violences rĂ©pĂ©tĂ©es, de guerres dâautrui sur sa terre, de destructions, de reconstructions, dâespoirs, de dĂ©sespoirs, de chapelets de malheurs Ă©grenĂ©s sur son sol, sans arrĂȘt et sans pitiĂ©. Que tous ceux qui pensent avoir raison reviennent Ă la raison et rappellent leurs milices Ă lâordre. La rue ne servira quâĂ engendrer la violence, des frictions si frĂ©quentes que celle qui sera de trop fera basculer le pays dans la guerre civile, celle quâon nâattendait plus, celle qui nâattendait que nous ; nous divisĂ©s, aveuglĂ©s et Ă nouveau guidĂ©s par notre instinct de survie pour unique boussole. Arrive un moment oĂč exacerbĂ©s par les tensions, vexations et provocations que lâon nous fait subir au quotidien, le choix entre vivre ou mourir nâen sera plus un. Nous choisirons le camp de la vie, celui des hommes libres, mĂȘme sâil faudrait mourir pour y accĂ©der. Que ceux qui se prĂ©tendent libanais tombent leurs masques on ne peut se proclamer libanais et par ailleurs contribuer Ă la faillite Ă©conomique de son pays Ă quelques mois dâintervalle saboter volontairement sa saison dâĂ©tĂ© et celle des fĂȘtes de fin dâannĂ©e ; câest-Ă -dire faire partir une annĂ©e entiĂšre en fumĂ©e. Il yâa des saisons mortes » pour cela et le timing choisi ne peut ĂȘtre que celui des ennemis du Liban. Alors, messieurs les Seigneurs de causes indĂ©fendables, melting-pot dĂ©tonant et artificiel qui ne convainc personne, dĂ©gagez vos tentes de notre centre vital, transposez votre folklore ailleurs et laissez-nous fĂȘter, vivre ou mourir⊠en paix ! belinda Vos Commentaires
Fonctionnementd'un ordinateur/Les processeurs de traitement du signal. Les DSP, les processeurs de traitement du signal, sont des jeux d'instructions spécialement conçus pour travailler sur du son, de la vidéo, des images. Le jeu d'instruction d'un DSP est assez spécial, que ce soit pour le nombre de registres, leur utilisation, ou la
Notre langue maternelle nous contraint Ă dĂ©crire la rĂ©alitĂ© Ă travers un filtre particulier. Ce dernier nous emprisonne-t-il vraiment, comme lâavance lâhypothĂšse dite de Sapir-Whorf ? Peut-on exprimer des notions pour lesquelles nous ne disposons pas de mots ? Quelle est lâampleur de lâinfluence de la langue sur la pensĂ©e ? Nous tenterons de rĂ©pondre Ă ces questions Ă travers ce deuxiĂšme volet de notre sĂ©rie consacrĂ©e Ă lâinfluence de la langue sur la pensĂ©e en 3 Ă©pisodes. Notre langue nous permet dâexprimer plus ou moins directement certaines notions Le toki pona voir Ă©pisode I rappelle par bien des aspects le Novlangue, langue fictive de George Orwell Ă©voquĂ©e dans le roman dystopique 1984. Par sa structure simple et son vocabulaire reÌduit, le Novlangue â rebaptisĂ© NĂ©oparler dans la traduction française de 2018, rĂ©alisĂ©e par JosĂ©e Kamoun pour Gallimard â vise aÌ reÌduire la capaciteÌ de penser. Il comporte des mots qui vĂ©hiculent ce que lâauteur appelle une double pensĂ©e » le MinisteÌre de la VeÌriteÌ, qui est en fait le MinisteÌre de la Propagande, est baptiseÌ Miniver. Lâassociation entre les idĂ©es de vĂ©ritĂ© et de ministĂšre est supposĂ©e empĂȘcher la population dâenvisager lâideÌe que le Miniver puisse dire des mensonges. Une langue minimaliste peut-elle mener aÌ reÌduire les possibiliteÌs de conception du monde ? Les langues minimalistes limitent le nombre de mots disponibles pour sâexprimer, mais elles nâempĂȘchent pas de penser ; les notions complexes doivent simplement ĂȘtre dĂ©crites avec davantage de mots. Il est par exemple possible dâĂ©voquer un mĂ©canisme pointu comme la photosynthĂšse en toki pona, en utilisant la pĂ©riphrase suno moku » nourriture de lumiĂšre ». Ainsi, mĂȘme si notre langue nâa pas de mot prĂ©cis pour un certain concept, nous sommes tout Ă fait en mesure de le comprendre et de lâexprimer de maniĂšre dĂ©tournĂ©e. En italien, on parle de culaccino » pour dĂ©signer le cercle humide laissĂ© par un verre dâeau sur une table. MĂȘme si nous ne disposons pas dâun tel mot en français, nous comprenons parfaitement la notion exprimĂ©e par le terme culaccino » et nous sommes capables de trouver une tournure vĂ©hiculant le mĂȘme sens dans notre langue. La langue ne nous restreint pas elle nous permet simplement dâexprimer plus ou moins directement certaines notions ! Notons Ă©galement que nous faisons Ă©voluer les langues en fonction de nos besoins. Nous avons ajoutĂ© le mot tĂ©lĂ©phone » au dictionnaire, plutĂŽt que de le dĂ©signer par une expression interminable comme appareil servant Ă communiquer Ă distance moyennant le paiement dâun forfait ». Le propre dâune langue est dâĂ©voluer. Si le toki pona Ă©tait parlĂ© Ă grande Ă©chelle, il ne resterait probablement pas minimaliste longtemps. De nouveaux termes ainsi que des expressions idiomatiques apparaiÌtraient, codifiant la communication pour la rendre plus aisĂ©e. Il existe dĂ©jĂ des expressions usuelles en toki pona. Lâexpression communĂ©ment utilisĂ©e pour dĂ©signer lâalcool est ainsi telo nasa » liquide stupide », bien que, thĂ©oriquement, dâautres termes pourraient sâavĂ©rer tout aussi pertinents. Par exemple, quelquâun qui nâaime pas le gouÌt de cette boisson pourrait la dĂ©signer par lâexpression telo ike » liquide mauvais ». Nous pouvons penser au-delĂ des frontiĂšres de notre langue elle ne nous limite pas. Mais alors, influence-t-elle tout de mĂȘme, dans une moindre mesure, notre vision du monde ? La langue peut orienter la pensĂ©e Nous lâavons vu, notre langue ne nous empĂȘche pas de penser librement. Elle peut toutefois orienter nos pensĂ©es. Notre langue nous accoutume Ă observer le monde Ă travers une lunette particuliĂšre. Par exemple, les langues qui attribuent un genre aux objets, comme le français, habituent leurs locuteurs Ă parler des objets comme sâil sâagissait dâĂȘtres genrĂ©s. Cette caractĂ©ristique apparemment anodine pourrait avoir des effets sur la pensĂ©e. Une expĂ©rience menĂ©e par la chercheuse Mary Flaherty en 2001 a montrĂ© que les locuteurs de lâespagnol Ă©taient influencĂ©s par cet aspect de leur langue. Des participants de langue espagnole et de langue anglaise ont pris part Ă son Ă©tude. On leur prĂ©sentait des images dâobjets ou dâanimaux, dessinĂ©s Ă la maniĂšre de personnages de dessin animĂ©s. Ils devaient ensuite attribuer des caractĂ©ristiques Ă ces personnages. Les participants de langue espagnole donnaient des caractĂ©ristiques traditionnellement associĂ©es au genre de lâobjet ou de lâanimal dans leur langue. Par exemple, el perro » le chien est masculin et Ă©tait alors dĂ©crit par des caractĂ©ristiques traditionnellement associĂ©es aux hommes, comme la force. Les anglicistes, qui ne disposent pas dâune telle indication de genre dans leur langue, prenaient quant Ă eux leur dĂ©cision selon lâaspect du personnage. Le domaine de lâorientation spatiale est un exemple particuliĂšrement frappant de lâinfluence de la langue sur la pensĂ©e. En guugu yimidhirr, langue aborigĂšne dâAustralie Ă laquelle nous avons empruntĂ© le mot kangourou », on nâa jamais recours aux notions de devant, derriĂšre, gauche et droite. Pour parler de la position des objets ou pour Ă©voquer les directions, il est nĂ©cessaire de se rĂ©fĂ©rer aux points cardinaux. Imaginez devoir expliquer Ă votre interlocuteur si la tache sur sa veste se trouve plutĂŽt au sud est ou bien au sud ouest ! Aussi complexe quâil nous paraisse, cet exercice est un jeu dâenfant pour les locuteurs du guguu yimidhirr. Ils sont habituĂ©s Ă prĂȘter attention aux points cardinaux dĂšs le plus jeune Ăąge et savent donc les repĂ©rer en toutes circonstances. MĂȘme les yeux bandĂ©s, ils ne perdent pas le nord ! Les locuteurs du guguu yimidhirr deviennent-ils des superhumains grĂące Ă leur langue ? Notre langue maternelle rend-elle nos sens plus ou moins affĂ»tĂ©s ? Dans son ouvrage Through the language glass Why the World Looks Different in Other Languages, le linguiste Guy Deutscher dresse un historique des mots utilisĂ©s pour dĂ©signer les couleurs. Il fait remarquer que les langues ne dĂ©nomment pas toutes le mĂȘme nombre de couleurs, mais que les termes de couleurs apparaissent dans un ordre prĂ©dictible dans toutes les langues, les mots pour blanc et noir apparaissent avant le mot qui dĂ©signe le rouge, qui lui-mĂȘme apparaĂźt avant les mots qui dĂ©signent le vert et le jaune. Le bleu, le marron puis les autres couleurs â le violet, le rose, lâorange et le gris â sont les derniĂšres Ă ĂȘtre dĂ©nommĂ©es. Cet ordre serait en lien avec la frĂ©quence Ă laquelle on rencontre les diffĂ©rentes couleurs dans la nature le rouge, couleur du sang, et le vert, couleur de la vĂ©gĂ©tation, dominent, alors que le bleu est plus rare. Les Grecs de lâAntiquitĂ© nâavaient pas de mot pour parler du bleu. Certaines langues actuelles nâont pas non plus de terme dĂ©signant cette couleur. Câest par exemple le cas des langues bantoues, parlĂ©es sur le continent africain. Elles ne distinguent ni le bleu, ni le vert. Leurs locuteurs peuvent-ils voir ces couleurs ? Berlin et Kay ont menĂ© une Ă©tude en 1969, visant Ă comprendre comment la langue influence notre perception des couleurs. Ils ont comparĂ© quatre-vingt-dix-huit langues. Peu importe la langue, nous percevons lâensemble du spectre colorĂ© ! Nous choisissons simplement de placer des frontiĂšres diffĂ©rentes pour nommer les couleurs. Par exemple, certaines langues attribuent des noms diffĂ©rents Ă plusieurs nuances de vert ; elles les considĂšrent ainsi comme des couleurs sĂ©parĂ©es, alors que nous les regroupons sous lâĂ©tiquette vert ». MĂȘme si nous ne dĂ©signons pas spontanĂ©ment ces nuances Ă travers le langage, nous les percevons Ă©galement que la culture, au-delĂ de la langue, semble influencer la couleur attribuĂ©e aux objets. Le linguiste Guy Deutscher a voulu mener une petite expĂ©rimentation personnelle sur sa fille, Alma. Alors quâelle Ă©tait toute petite, sa femme et lui ne lui ont jamais dit que le ciel Ă©tait bleu, bien quâils lui aient appris Ă dĂ©nommer les couleurs de la maniĂšre traditionnelle. Un jour de beau temps, alors que Guy se promenait avec Alma, il lui a montrĂ© le ciel du doigt en demandant De quelle couleur câest ? ». Alma a Ă©tĂ© surprise par la question pour elle, le ciel nâavait pas de couleur, il sâagissait dâun espace vide. Elle a suggĂ©rĂ© quâil Ă©tait peut-ĂȘtre blanc. Son pĂšre lâa de nouveau questionnĂ©e Ă plusieurs reprises. Elle a fini par rĂ©pondre que le ciel Ă©tait peut-ĂȘtre bleu, mais il ne sâagissait pas dâune Ă©vidence pour elle. Ainsi, mĂȘme des vĂ©ritĂ©s qui nous semblent indubitables peuvent ĂȘtre le fruit de lâinstruction que nous avons reçue ! Lila LumiĂšreLila LumiĂšre est Ă©tudiante en sciences cognitives Ă lâuniversitĂ© LumiĂšre Lyon 2. Pour aller plus loinâ Groupe Facebook pour apprendre le toki pona Cours vidĂ©o A course in Cognitive Linguistics Color
. 254 144 499 341 90 105 491 335
il suffit d un mot pour qu elles se séparent